Le DPE, Nouveau Critère Prioritaire des Acheteurs en Immobilier

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est devenu un élément clé dans le choix d’un bien immobilier. Ce critère, autrefois relégué au second plan, a gagné en importance au point de devenir un facteur déterminant pour les acheteurs et les locataires. Ce changement de paradigme s’est opéré en moins de deux ans, et aujourd’hui, le DPE se positionne comme un critère clé, juste derrière la surface habitable, la qualité du bien et son agencement.

L’Ascension du DPE

Selon une étude de la start-up Lycaon Immo, le DPE se classe désormais en 4ème position parmi les critères de choix d’un logement. Il devance même des critères comme la luminosité, la présence d’un extérieur (balcon, loggia, terrasse) ou d’une cave. Ce classement alphabétique, allant de A pour les logements les plus économes à G pour les pires passoires thermiques, a pris une importance considérable dans le processus de décision des acheteurs.

Le DPE n’affecte pas seulement les choix des acheteurs, mais aussi les décisions des banques. Un mauvais DPE peut entraîner des conditions d’accès aux crédits plus strictes particulièrement dans le cas d’un investissement locatif. Les banques sont de plus en plus frileuses à accorder des prêts pour des biens mal notés, car cela implique des dépenses supplémentaires pour des travaux de rénovation énergétique.

Les Statistiques Révélatrices 

Selon une étude menée sur plus de 2400 répondants, 87% des acheteurs accordent de l’importance aux performances énergétiques des biens ciblés. De plus, 23% sont prêts à reconsidérer leur projet en cas de mauvaise note. Des chiffres qui montrent à quel point le DPE est devenu un élément décisif dans le processus d’achat. 

Un mauvais DPE (E, F, G) peut rendre la vente plus difficile et même devenir un motif de non-signature ou de renégociation du prix. Les acheteurs sont conscients que d’importants travaux peuvent être nécessaires pour améliorer la note, ce qui peut engendrer des coûts supplémentaires.

L’interdiction à la location des logements énergivores 

Depuis août 2022, un propriétaire ne peut pas réévaluer le loyer des biens énergivores (F et G). De plus, à partir du 1er janvier 2025, tous les logements classés G seront interdits à la location. Ces mesures légales ont un impact direct sur le marché immobilier, rendant certains biens moins attractifs et affectant leur valeur de revente.

Lire également :   L'impact du DPE sur un investissement locatif

Vers un Marché immobilier Plus Vert ?

La prise en compte croissante du DPE dans le choix d’un bien immobilier est une conséquence directe d’une politique du logement étroitement liée à un souci de développement durable. La décarbonation et la sobriété énergétique de l’immobilier est en effet un point central de la construction de logements jouer un rôle déterminant dans la transition vers un parc immobilier plus sobre. 

La nouvelle mouture de la loi Pinel, Pinel+ réserve les meilleurs taux de défiscalisation aux programmes immobiliers les plus avant-gardiste en matière de sobriété énergétique. 

Les dispositifs d’aides de l’État, tels que MaPrimeRénov’, incitent les acheteurs à opter pour des biens nécessitant des travaux de rénovation énergétique. 

 Normes et labels de l’immobilier neuf 

La Réglementation Environnementale 2020 (RE2020) est entrée en vigueur en janvier 2022 en France et concerne tous les programmes immobiliers neufs dont le permis de construire a été déposé après le 1er janvier 2022. Cette réglementation remplace la RT 2012 et va au-delà des normes énergétiques en intégrant également les émissions de carbone liées à la phase de construction du bâtiment. 

La limitation des émissions carbone et le souci accru d’une isolation performante impacte de manière directe le DPE des logements neufs. 

Le DPE inclut désormais une classe GES (Gaz à Effet de Serre) qui mesure l’empreinte carbone d’un bâtiment en kg eq CO2/m² par an. Ce diagnostic prend en compte plusieurs facteurs comme le chauffage, la climatisation, l’isolation et la consommation en énergie des habitants.

Outre ces réglementations obligatoires, de nombreux labels attestent en France de la qualité d’un logement tant sur le plan de sa consommation énergétique que sur le plan de ses rejets de carbone. 

BBC, HQE, Effinergie, BREEAM, Label, Biodivercity, Label E+C-… de nombreux labels nationaux ou internationaux existent pour valider les hautes performances environnementales des logements neufs. 

Sources : 

Montpellierimmo9.com

Le Parisien 

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